ESSAI DAL-GENE
ESSAI CLINIQUE DAL-GENE
DalCor a réalisé l’étude dal-GenE (DAL-301), le premier essai interventionnel en médecine de précision sur les résultats cliniques cardiovasculaires. Cet essai a été lancé pour déterminer la capacité du dalcetrapib à réduire la morbidité et la mortalité cardiovasculaires (CV) dans une population ayant eu un syndrome coronarien aigu (SCA) dans les 1 à 3 mois précédant la randomisation (N=6147) et porteuse du génotype AA au variant rs1967309 du gène de l’adénylate cyclase de type 9 (ADCY9), tel que déterminé par le test de génotype cobas® ADCY9. Les patients admissibles ont été traités de manière optimale pour les facteurs de risque CV. Le critère d’évaluation principal préspécifié était le délai précédant le premier événement du composite de décès d’origine cardiovasculaire, d’arrêt cardiaque ressuscité, d’infarctus du myocarde (IM) non-fatal ou d’accident vasculaire cérébral (AVC) non-fatal.
Dans l’essai dal-GenE, le traitement par le dalcetrapib dans l’analyse en intention de traiter (ITT) n’a pas donné de résultat statistiquement significatif, l’événement composite du critère principal étant survenu chez 9,5% des patients du groupe dalcetrapib, contre 10,6% dans le groupe placebo (rapport de risque (RR) 0,88; IC à 95 %, 0,75-1,03; p = 0,12).
Vidéo: Thérapie par dalcetrapib guidée par la pharmacogénétique après un syndrome coronarien aigu: l'essai dal-GenE (en anglais)
Cependant:
- Concernant les IM fatals et non-fatals, le traitement par dalcetrapib a montré une réduction relative du risque de 21 % par rapport au placebo (5,9 % vs 7,3 %; RR 0,79; IC à 95 %, 0,65-0,96; p = 0,02).
- Pendant les sept mois précédant la pandémie de COVID-19, la réduction relative du risque et la valeur statistique p de l’étude dal-GenE étaient constamment cliniquement significatives (RR < 0,85) et statistiquement significatives (p < 0,05).
- Les résultats de l’étude censurés en janvier 2020, avant la pandémie de COVID-19, ont montré une réduction relative du risque de 18 % (RR = 0,82, IC à 95 %, 0,68-0,98; p = 0,03) sur la survenue du critère d’évaluation principal dans le groupe traité par le dalcetrapib par rapport au placebo, ce qui indique que le dalcetrapib semble être associé à ce bénéfice jusqu’à l’émergence de la COVID-19.
- La COVID-19 est apparue dès janvier 2020 dans le monde entier et a eu un impact mondial sur les soins cardiovasculaires. En particulier, le nombre de patients diagnostiqués et hospitalisés pour un infarctus du myocarde a fortement diminué, tandis que les décès ont augmenté. Les paramètres de l’étude dal-GenE semblent avoir été impactés durant les 17 derniers mois de suivi qui ont eu lieu pendant la pandémie de COVID-19. Le rapport entre les événements non-fatals et les décès a chuté de 1,7 à 0,9 pendant cette période, très probablement en raison d’une réduction des déclarations d’événements non-fatals et d’une augmentation des décès CV et non CV pendant la pandémie par rapport à la période pré-COVID. Ce résultat est cohérent avec les publications de l’impact de la pandémie sur les soins cardiovasculaires.
- Une analyse de sensibilité préspécifiée sur le traitement du critère d’évaluation principal a montré une réduction relative du risque de 17 % avec le traitement par dalcetrapib par rapport au placebo (7,8 % vs 9,3 %; RR = 0,83; IC à 95 %, 0,70-0,98; p = 0,03).
- D’autres analyses préspécifiées ont démontré que les patients présentant un risque plus élevé bénéficiaient davantage du traitement par le dalcetrapib. Chez les patients atteints de diabète de type 2, la réduction relative du risque observée avec le dalcetrapib était de 23 % par rapport au placebo (RR = 0,77; IC à 95 %, 0,60-0,99; p = 0,04).
- En Amérique du Nord, où les patients randomisés présentaient un risque plus élevé, ils ont bénéficié d’une réduction relative du risque de 41 % du critère composite principal (RR = 0,59; IC à 95 %, 0,42-0,82; p = 0,002). En revanche, dans les pays où les patients étaient à faible risque, représentant 20 % des patients randomisés, on n’a pas observé de bénéfice significatif.
Avant la pandemie COVID-19, l’efficacité clinique du dalcetrapib observée dans l’étude dal-GenE était également conforme à celle de l’analyse rétrospective menée chez les patients ayant le génotype rs1967309 AA dans l’étude dal-OUTCOMES. L’ensemble de ces données valide l’hypothèse pharmacogénétique selon laquelle le dalcetrapib peut améliorer en toute sécurité, au-delà de la norme de soins actuelle, le pronostic des patients atteints de SCA porteur du génotype AA au variant rs1967309 du gène ADCY9.